MICROPLASTIQUES : DES PARTICULES NOCIVES QUI ENVAHISSENT NOTRE CORPS !

Environnement

Les micro et nanoplastiques : des particules nocives qui envahissent notre environnement et notre corps, mettant notre santé en danger. 

Du haut de l’Everest jusqu’aux profondeurs des océans, ces minuscules particules de plastiques, dont la taille est inférieur à 5mm pour les microplastiques ou à 1um pour les nanoplastiques, contaminent désormais la totalité de notre écosystème …

La consommation involontaire de ces débris se produit de différentes manières. D’une part, nous inhalons ces particules dans l’air, provenant de sources telles que les revêtements de sol, les meubles, les produits de soins personnels ainsi que les microfibres synthétiques présentes dans les vêtements. D’autre part, nous absorbons ces particules via l’eau que nous buvons, mais aussi via notre alimentation, notamment à travers la consommation de fruits de mer ou d’animaux marins contaminés. 

En 2019, un rapport choc du WWF avait estimé qu’un être-humain ingère et inhale jusqu’à 5 grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit.

Hors, leurs effets sur notre santé sont préoccupants. Des études ont montré que ces particules peuvent causer des problèmes inflammatoires, des dommages cellulaires et des perturbations hormonales.

« Les microplastiques sont préoccupants pour la santé humaine à cause des substances problématiques qu’ils contiennent, mais aussi à cause d’effets mécaniques, sachant que les plus petits peuvent se retrouver dans l’organisme. Des premières études chez l’Homme ont montré leur présence dans les poumons, le sang, le placenta », explique Guillaume Duflos, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Pour la première fois, ils ont également été identifiés dans notre sang. Les scientifiques de l’Université libre d’Amsterdam à l’origine de cette découverte ont réussi à les quantifier. Selon leurs résultats publiés le 24 mars 2022 dans Environment International, environ 1,6 µg de microplastiques circule par millilitre de sang.

Des variations sur les quantités d’ingestion sont aussi observées selon les régions du monde, le régime alimentaire et même l’âge. Les jeunes enfants ingèreraient plus de microplastiques que les adultes, selon une étude menée dans l’État de New York en 2021 : en un an, plus d’un million de particules de microplastiques ont été retrouvées dans les fèces de bébés, deux fois plus que pour les adultes.

« Nos résultats montrent le développement de certaines bactéries potentiellement pathogènes. On a observé une modification de l’activité du microbiote, en particulier, une diminution de la production de butyrate, un acide gras à chaîne courte [bon pour la santé] chez l’enfant », complète la première autrice de l’étude, Elora Fournier, de l’équipe Medis de l’université de Clermont Auvergne.

Autre préoccupation sanitaire : « Les nanoplastiques peuvent entrer au niveau cellulaire. Une première étude montre des risques de génotoxicité [c’est-à-dire la faculté d’une substance à endommager l’ADN].

La lutte contre les micro et nanoplastiques est l’affaire de tous. Il existe des mesures que nous pouvons tous adopter pour réduire notre exposition à ces particules nocives

  • Choisir des alternatives durables en évitant les produits emballés dans du plastique et en privilégiant les matériaux naturels comme le carton et le verre.
  • Opter au maximum pour le vrac, l’emballage en papier ou en carton, la vaisselle réutilisable.
  • Filtrer son eau pour éliminer les contaminants potentiels et privilégier l’eau du robinet.
  • Porter des vêtements en coton et autres matières naturelles plutôt qu’en synthétique. Un lave-linge rempli de synthétiques rejette en moyenne 10 000 fibres de microplastiques par litre.
  • Participer à des actions de nettoyage qui sont régulièrement organisées pour ramasser les déchets plastiques sur les plages, les rivières et les forêts. 
  • Soutenir les organisations environnementales qui se battent pour préserver notre planète, en les aidant financièrement ou en devenant bénévole. 
  • Sensibiliser son entourage aux problèmes des micro et nanoplastiques et aux solutions pour les réduire. 

 

Une certitude s’impose : il faut sortir de toute urgence de l’ère du plastique. Plus on est nombreux à agir plus notre impact sera grand, car ensemble nous sommes la solution !

Partagez

Facebook
Twitter
LinkedIn